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 Le glossigne : un nouveau souffle pour la LSF 

Outil pédagogique, symbole du lien intense unissant les personnes sourdes au mouvement… le glossigne de la Compagnie Singulier Pluriel, véritable catalyseur des pratiques propres à la danse au sein de la communauté sourde.

 

 La langue des signes, longtemps étouffée au profit de l’oral 

 

 

 En 1760 , l’abbé Charles Michel de l’Épée, alors précepte de deux sœurs jumelles sourdes, s’intéresse au mode de communication gestuelle qu’elles utilisent pour échanger avec leur entourage.

 

À leur côté, il apprend les signes, et décide d’accueillir d’autres individus malentendants, marquant la création de l’Institut national des jeunes sourds à Paris.

 

Il élabore un alphabet signé avec les deux mains, qui est progressivement enrichi par les personnes sourdes elles-mêmes.

 En 1991 , la loi Fabius débouche sur un enseignement bilingue qui combine la LSF et le français. La loi du 11 février 2005 est une date à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de la culture sourde.

 

Articulée autour de l’égalité des droits et des chances, de la participation et de la citoyenneté des personnes handicapées, cette loi reconnaît la LSF comme une langue à part entière.

 

 

 Enfin, en 2010 , l’ICED présente des excuses officielles à la communauté sourde à l’occasion d’une réunion à Vancouver.

 

Cette année voit également la création du CAPES de LSF.

 

Le glossigne, un outil pédagogique pour un accès accru à la danse

Article 2

 En 1880 , le Congrès de la Fédération Mondiale des Sourds (ICED) se rassemble à Milan afin de décréter l’interdiction de l’apprentissage et de l’utilisation de la langue des signes à l’école. Les enfants sourds doivent apprendre à oraliser pour s’intégrer dans la société.

 

Selon les délégués, la LSF, considérée comme une « langue de singes », « ne permet pas de parler de Dieu », «empêche de bien respirer » et « favorise la tuberculose ».

 

Malgré cette interdiction, la langue des signes demeure pratiquée dans un cadre clandestin pendant près d’un siècle et continue de se construire.

 

 

 

  Le XXe siècle  est ponctué de mouvements visant à protester contre l’interdiction de pratiquer la langue des signes et à affirmer sa légitimité. 

 

 

 

 En 1971 , l’ICED autorise la réintégration de la langue des signes dans la sphère scolaire. 

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